Il est constaté que les institutions scientifiques ne sont créées que tardivement à l'initiative des états. Quelques scientifiques coopèrent avec les entreprises techniques. De nombreux sont abrités par des écoles ou des universités, gérés par des religieux. Au XVIème siècle la science est surtout un travail individuel. Au XXème siècle il n'existe plus de chercheurs individuels. En fait sur le plan social, la science va jouer des rôles divers et va tendre à se faire accaparer par différents pouvoirs, en contrepartie d'activités diverses.
L'Eglise est la première à abriter des penseurs critiques. Dans
l'antiquité le savoir n'est pas divisé. Comprendre le monde est une
activité philosophique et/ou religieuse. Toutes les religions ont leur
analystes et leurs scribes. Si le polythéïsme peut se permettre un
monde éclaté et pas nécessairement cohérent. Le monothéïsme qu'il soit
juif, chréthien ou islamique personnalise dieu. La révélation porte sur
l'alliance, l'histoire du monde, l'organisation de celui-ci. Les clercs
sont prètres, juges puis médecins, astrologues et astronomes. Des
écoles sont consacrés à la conservation et la transmission de tout ce
savoir. Elles se consacre à l'analyse apologétique, mais inévitablement
à une forme critique. Ces écoles vont devenir des centres importants.
Pour l'europe Bologne est la première université. Avec Thomas
d'Acquin, c'est une tradition de considérer que Dieu est cohérent. Le
monde est logique. L'homme est libre de choisir et pour cela, il lui
faut comprendre. C'est là une source de nombreuses "hérésies" dont fera
partie le protestantisme. Le fait de garder sous contrôle ces
penseurs n'est pas non plus un élément négligé. Le procès de Galilée
est beaucoup plus complexe que ce qui en a été dit plus tard.
Tous ces
chercheurs et pendant longtemps, ont conservé un esprit religieux, lire
Descartes a ce sujet. Il résout la question du réel et de sa possible
compréhension par l'homme: "C'est Dieu qui a établi ces lois en la
nature, ainsi qu'un roi établit des lois en son royaume" , lettre à
Mersenne le 15 avril 1630.
Discours de la méthode 5ème partie:
"J'ai remarqué certaines lois, que Dieu a tellement établies dans la
nature, et dont il a imprimé de telles notions en nos âmes, qu'après y
avoir fait assez de réflexion, nous ne saurions douter qu'elles ne
soient exactement observées, en tout ce qui est ou qui se fait dans le
monde". Mais il ne publie pas son "Monde" à cause de la condamnation de
Galilée.
La
Réforme, puis la Révolution française et son anti-cléricalisme vont
rompre le lien et l'état va se charger de prendre les chercheurs sous
son aile. Ceci est d'autant plus important qu'une partie de leurs
travaux a une application militaire et fournit la matières aux
ingénieurs du génie disciples de Vauban et aux artilleurs dont un
certain Bonaparte.
Bonaparte crée l'école polytechnique, soutien
les chercheurs de son époque et les utilise pour faire des armes ou le
service des armées (géométrie descriptive de Monge, recherche sur la
conservation des aliments de Nicolas Appert, remplacement du sucre de
canne par le sucre de betterave, poudres, savons etc, ) La science de
l'Empire est totalement au service de l'état.